Qu’attendre des néobanque en matière de crédit ?

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Entre 2019 et 2020, l’enquête du cabinet KPNG montre que le nombre de comptes actifs ouverts dans une néobanque a connu une importante croissance de 75 %. Ces structures qui se multiplient depuis quelques années en France intéressent de plus en plus les populations.

Toutefois, ces néobanques sont moins présentes dans le domaine du crédit. S’il est aujourd’hui assez simple de trouver un emprunt auprès des banques en ligne, cela n’est pas le cas dans les néobanques. Quel est donc l’avenir des néobanques en matière de crédit ?

Le problème d’accès à la licence

La loi française ne considère pas les néobanques comme de véritables établissements bancaires. En effet, elles disposent d’un agrément moins contraignant en termes de fonctionnement. Néanmoins, ce dernier ne leur donne que le statut d’établissement de paiement. De ce fait, ces structures ne sont pas autorisées à accorder un prêt, même sous forme de découvert. C’est l’une des raisons qui expliquent le fait que la plupart des néobanques optent pour des cartes à autorisation systématique. Cela leur permet de mieux contrôler les retraits effectués par leurs clients pour éviter les dépassements de solde.

Ainsi, même si certains acteurs ont actuellement la côte dans le comparatif néobanque, on se pose des questions sur leur capacité à pouvoir remplacer les banques. Les établissements financiers traditionnels à l’instar de la Société Générale disposent d’une licence solide leur permettant de fournir différents types de services bancaires à leur clientèle. Pour arriver au même niveau que ces banques, les néobanques doivent permettre aux clients de profiter des services telles que :

·        Les dépôts d’espèces,

·        Les chèques,

·        Les prêts à la consommation,

·        Le crédit immobilier, etc.

La possession d’un IBAN français est également indispensable pour effectuer certaines opérations. Ce qui n’est pas encore possible dans la majorité de ces banques mobiles.

Pour pouvoir accorder un prêt, les néobanques doivent obtenir un agrément d’établissement de crédit octroyé par l’ACPR (Autorité de contrôle prudentiel et de résolution). Il s’agit du même agrément qui est délivré par le régulateur aux banques traditionnelles et aux banques en ligne. Cependant, cette licence n’est pas à la portée de tous les établissements financiers émergents. Seuls ceux qui affichent une rentabilité certaine peuvent y prétendre. Une des raisons qui explique le fait que Orange Bank et N26 occupent le top du comparatif néobanque.

Des néobanques qui aspirent à devenir de véritables banques

Depuis 3 ans, N26 détient une licence bancaire. La startup offre à ses clients la possibilité de souscrire à des crédits à la consommation. En effet, l’établissement est en partenariat avec la société française Younted Credit. Celle-ci est une spécialiste du prêt à la consommation. D’autres néobanques comme Révolut ont suivi en s’appuyant sur des levées de fonds pour pouvoir bénéficier d’un agrément bancaire en Lituanie.

Les néobanques témoignent donc leur ambition de devenir de véritable établissement financier en mettant les moyens qu’il faut pour décrocher une licence bancaire. Leur principal objectif étant de proposer des services similaires à ceux des banques traditionnelles et même mieux. Il s’agit d’une stratégie qui projette à élever le niveau des néobanques. De compte complémentaire, ces derniers devraient avoir le statut de banque principale. Ce qui s’avère indispensable pour garantir leur pérennité économique dans le secteur bancaire. Pour arriver à ce statut, ces établissements devront franchir plusieurs étapes et contraintes. Cela pourrait booster considérablement le nombre d’adhérents au vu des capacités innovantes que possèdent déjà ces banques.

Les offres de crédit proposées par les néobanques

Un établissement financier mobile comme Orange Bank a compris très tôt l’enjeu que représente la détention d’un agrément bancaire de crédit pour l’avenir de ce service. Aujourd’hui, avec des taux très attractifs et un parcours utilisateur simplifié, cette banque en ligne donne à sa clientèle le privilège de faire une demande de crédit. Celle-ci est limitée à 75 euros, mais les fonds peuvent être débloqués au moment voulu sur une durée de 6 mois. De plus, au cas où le coût du crédit est revu à la baisse pendant cette durée, ce dernier peut réduire son montant sans l’aide d’un conseiller. Il suffit d’en faire la demande via quelques clics. Il s’agit là d’une flexibilité que les clients apprécient chez les néobanques.

Une autre banque en ligne dont le service d’emprunt est fiable reste N26. Bien que la structure ait opté pour un partenariat avec une fintech connue dans l’offre de prêt affilié, son approche reste crédible. En effet, il faut prendre en compte que pour proposer des crédits personnels, il est requis d’avoir une grande expertise dans ce domaine. Cette collaboration est donc particulièrement bénéfique pour la néobanque allemande qui peut mieux gérer les risques. Les actions entreprises par ces deux néaobanques devraient encourager d’autres banques en ligne à se lancer dans le concept d’open banking.

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